Lavomatic is a series of realistic photographs, a documentary that sheds light on the laundromats in my neighborhood; these shared urban spaces, places where people meet and share, where, for the time of a "machine", everyone puts down their daily clothes.

Commercial one-upmanship on the outside, attractive prices, flashy signs with a color code often identical to that of the neighboring laundromat, uniformity of interior decor, white tiles, shop windows, washing machines lined up in rows, neon lights... these laundromats look alike but not really, they are objects of everyday life but they are only a detail in our living decor.

The washing of our clothes is intimate, shared only with those closest to us. In this place, machines and space are shared with people we don't know.

For the duration of a "machine", we share our time and intimacy with strangers.

In this series, the laundromat and its characters have an equal place. Let's stop for a few seconds in front of this shop at the end of the street, and take a look at what's going on.

The systematic, tight, frontal framing of the scene suggests a possible building, street or something else, but in the end, we focus our gaze on this anonymous place. Yet each of these laundries is personified by one or more people, each with its own "character".

Black and white printing aims to standardize the image. The image provides little temporal information. We enter a coherent, anonymous, neutral setting.

We associate this setting with this character simply and easily. There's a curiosity to know him through the scenery, through clues that may or may not be present. It's an encounter with a place, with a person, with their daily life, with ourselves. It's about us, our outlook, our habits, our way of life.


Lavomatic est une série de photographies réalistes, un documentaire qui met en lumière les laveries de mon quartier ; ces espaces urbains communs, lieux de rencontre et de partage ou chacun dépose, le temps d’une « machine »,  son quotidien vestimentaire.

Surenchère commerciale à l'extérieur, prix attractifs, enseignes tape à l'oeil avec un code couleur souvent identique à celui de la laverie voisine, uniformisation des décors intérieurs, carrelage blanc, vitrine, machines à laver alignées, néons… ces laveries se ressemblent mais pas vraiment, elles sont objets du quotidien mais elles ne sont qu'un détail dans notre décor de vie.

Les lessives de nos vêtements sont intimes, nous ne les partageons qu’avec nos proches. Dans ce lieu, les machines,  l’espace sont partagés avec des personnes que nous ne connaissons pas.

Le temps d’une « machine » nous mettons en commun, avec des inconnus,notre temps et notre intimité.

Dans cette série, la laverie et ses personnages ont une place à part égale. Arrêtons ­nous quelques secondes devant ce commerce au bout de la rue, regardons quelques instants ce qu’il s’y passe.

Le cadrage frontal, systématique et serré sur le lieu laisse deviner un possible ensemble de bâtiment, de rue, d’autre chose, mais au final, nous focalisons notre regard sur ce lieu qui devenu anonyme. Cependant chacune de ces laveries est personnifiée par une ou plusieurs personnes, chaque laverie à son propre « personnage ».

Le tirage en noir et blanc vise à uniformiser l’image. L’image donne peu d’information temporelle. Nous rentrons dans un décors cohérent, anonyme et neutre.

Nous associons ce décor avec ce personnage simplement, facilement. Il nait une curiosité de le connaitre par le décor, par les indices qui seraient présents ou absents. Il s’agit donc d’une rencontre, avec un lieu, avec un personne, avec son quotidien, avec nous­ même. Cela parle de nous, de notre regard, de nos habitudes, de notre façon de vivre.